A quatre mains...
L' O S I E R, L A N A C E L L E . . .
Octobre 2013
Depuis la fenêtre de son balcon,
elle interrogeait parfois
Cassiopée.
Et Vénus aussi, quelquefois...
Son petit cœur, dois-je le dire,
un beau soir de tristesse,
elle l'avait discrètement déposé
sur un petit nid de mousse,
tout au fond de la nacelle couleur d'osier
d'un fier ballon dirigeable,
très délicatement peint
aux couleurs des promesses de l'aube.
A cet instant,
le vent s'étant enfin calmé,
l'aéronef s'apprêtait prendre les airs.
Oui, les grands airs...
Pfuitt !
Le soleil se couchait à peine.
Depuis le belvédère doré d'un restaurant étoilé
où elle s'était voluptueusement allongée
pour une douce transat en double
et en imaginaire,
elle allait le suivre furtivement des yeux,
jusqu'aux aurores...
Subtiles
et silencieuses caresses,
au doux parfum de firmament...
Au théâtre voisin, ce soir-là,
je m'en souviens,
on jouait les Noces de Figaro.
Et moi, au Solitaire...
Valérie Kayser
et
Pénélope Estrella-Paz
Novembre 2013