T R O I S L I G N E S
E N V O L E E S . . .
T o m e 1

Juin 2013
En général,
ceux qui ont du vice,
on les écroue...
Molière, né Jean-Baptiste Poquelin,
George Sand, née Aurore Dupin,
Pablo, né Ruda...
Quand les pigeons sont musiciens,
Soufflet n'est pas jouer.
Mais il n'est jamais trottoir pour bien faire...
La roche, le torrent, la femme.
Paysage minéral, rêve d'eaux vives,
Secrets désirs de schistes bleus...
Education sentimentale...
A 7 ans, on m'a offert Martine à la plage.
A 13 ans, la Princesse de Clèves.
A 18 ans, Histoire d'O...
Rivages clairs de la tristesse
Délicatesse, précieux îlots de tendresse
Qui m'aime me suive, je est un autre...
Bleu des cimes...
Quels plaisirs aujourd'hui
Se dessinent ?
En revenant des Etats-Unis, je suis devenue illico anticapitaliste.
En rentrant d'Afrique, complètement anticolonialiste.
Là, j'arrive de Grèce et je me sens... très Antigone...
Je trouve vos coquelicots vraiment très émouvants,
vos églantines très délicates,
et même, dois-je le dire, vos roses... très mières...
Vol
d'hirondelles...
La police est sur les dents.
Il faut toujours mener une lutte sur deux fronts.
Sur les joues et sur les fesses.
Équitablement.
Caresses matinales dans la rosée
Sourire discret des cardamines et des fritillaires
Soleil d'avril, découvrons-nous d'un fil...
Passe le tant...
Je pense à Wolfgang, tant choyé...
Je pense à un Opéra, tant aimé...
Je pense à sa Flûte, tant chantée...
Baiser du soir
Sa main dans le noir
Derrière le voile, un frisson d'espoir...
Il avait fait mine de me frôler le genou
M'avait sans doute pris pour Marilyn
You know what I mean, pou pou pidou !
Clic !
Deux femmes jouent sur du velours
Deux poupées volages frôlent le miroir
L'ours est au comptoir...
Je ne porte jamais de culotte
en coton
Cela va de Soie...
Trois gouttes de pluie sur ta joue étonnée,
Soie sauvage caressée sous un porche,
Souvenirs effacés, oubli de soi, silence...
Vapeurs d'opium qui flottent
Bateau Lavoir qui danse
Picasso pense à Fernande...
J'ai un ami.
Il est dompteur de jacinthes.
C'est très impressionnant...
Quelquefois, le natin,
je me temande
si j'existe fraiment...
Les yeux de nos mondes intérieurs
Ne savent pas mentir.
Léger murmure sous la neige...
Moi, j'aimerais bien me marier avec Niki...
Mais je pense qu'elle préfère ses Nanas...
Snifff !
Deux mésanges jouent aux cartes sur l'abreuvoir
Rouge ou noir ? Jouer pile, espérer face
Ne plus bouger, simplement s’asseoir...
Au théâtre ce soir
Plus jamais je n'aurai peur dans le noir
Seulement se dire bonsoir..
Il se disait expert en réchauffement climatique...
C'est vrai que, certains soirs d'automne,
il savait le prouver...
J'aime
les jolies filles à bicyclette
et les beaux verres à pied...
Elle honore volley-ball.
Elle honore football.
Eleanor Rigby.
C'est une toile, un tableau.
Douceur des teintes, elle se tient droite.
Douceur des étreintes, elle est prête à fauter...
B.B. : le mythe est éternel.
Dieu le sait.
Chaque jour, il se réjouit de l'avoir inventée un jour...
C'était un soir.
Il jouait, dans le noir, de l'ophicléide à 11 clés.
J'étais bouche bée...
Un peu de magie, attention !
Je pense très fort à une plume.
Zut ! Elle s'est envolée...
T r o p
d e j o u r
n u i t
Hier, vers minuit,
On a chipé mon seul exemplaire du Petit Prince...
Vol de nuit !
Joseph Kessel
Le vieux lion guette les derniers cavaliers
Une larme sur son rimmel...
Premières senteurs de l'automne
Un oiseau blanc frôle la Sorbonne
Peut-on être et avoir été ?
Vivre un présent
Plus que parfait
Inconditionnellement...
Souvent, je pense à la fillette d'Andersen,
si gentille, si princesse,
si petite, si reine...
Quelquefois, le soir, la caresse d'un livre...
Rose comme le plaisir, doux comme les souvenirs...
Les souvenirs, dont quelquefois, le soir, on s'enivre...
Je ne choisis pas les mots.
Ce sont eux qui me choisissent.
En fait, j'aime bien me laisser faire...
J'ai rencontré Papa, j'avais juste 18 ans.
Très vite, on a voulu fonder une famille.
Maman a été un enfant de l'amour...
Femme dune
Femme oasis
Femme fontaine...
Clic !
Son regard effleure en silence mes rivières pâles
Doux baisers bleus sur les galets blancs
Je ne compte plus les heures...
Laissez le temps filer,
Regardez, dans la rosée, les araignées défiler,
Défilez sur les champs et lisez !
Charme, orme et charmant bouleau...
Tilleul, amandier et si doux tulipier de Virginie...
Dites-moi... Peut-on hêtre et avoir été ?
Un petit coin d'herbe sous les toits de Paris.
Trois pronoms, pas un seul verbe,
Un seul prénom et le souvenir de lui...
Je rêve d'un baiser d'Orchidée,
Du regard bleu dont tu nous aimes, Iris,
Et de votre voix très lointaine, Emerise...
Ses yeux cobalt, son regard d'ange,
Son timbre de voix fragile,
Aussi doux qu'étrange...
Trois pas dans le jardin, deux brins de romarin
Une demoiselle sur une balançoire
Je ne serai pas seule ce soir...
Ses lèvres, certains soirs d'automne,
Ses yeux, des histoires d'hier,
Sa bouche, comme aux temps anciens...
C'est au soleil qu'elle se donne,
Sept ou huit ricochets sur la rivière,
Pour ne plus penser à demain...
Jours de miel
Saisons bleues dans les yeux
Jours de peine et soirs sans elle...
Un éclat de rire
La cascade de mes pleurs
La rivière de mes peurs...
Sa mèche est voyageuse
Le regard bohémien
Et l'épaule vagabonde...
Ses lèvres sont amoureuses
Le regard fécond
Et le bonheur dans ses mains...
Ce matin,
je suis tombée amoureuse d'un miroir.
Hum... J'ai envie de le demander en mariage...
Il était beau comme un dieu...
Avant de le connaître, j'étais triste...
Maintenant, je suis déprimée...
Fine bretelle blanche
Chemin de dentelle
Eau de Kenzo...
Office du tourisme,
Je demande l'heure.
A la fille du vent, son cœur...
Tressautant sur les pavés, frôlés par une brise légère,
un brin mutins, rêves de satin, ses petits seins,
à dessein animés soudain d'un caressant vertige...
Clic !
J'aime qu'il mange dans ma main,
mais je n'aime pas
qu'il fasse des miettes partout...
Ma robe invite ses aiguilles
Chanson douce des hauts talons
Faut-il vraiment que je m'habille ?
J'aimerais beaucoup
un jour avec vous
joindre futile à l'agréable...
Eloge du trois !
Clic !
Satins, lignes de mire,
Jardins de Longchamp...
C'est dans le désir que je suis vivante...
C'est mon péché mignon.
J'aime embrasser l'horizon...
Mais jamais le premier soir.

Ogre du Printemps
Petit Poucet du bonheur
Temps suspendu, tant attendu...
Proust a fait beaucoup.
Pour la littérature ? Peut-être....
Pour les petites douceurs de Commercy, assurément.
Pendue à son cou
ou pendue au gibet,
il me dit que je suis la plus belle...
Les phrases de Proust sont si longues, si longues, si longues,
que, souvent, je fais une pause au milieu.
Avec une madeleine.
Les hommes viennent de mars
Les folles de mai
Et la Princesse de Clèves...
Pénélope Estrella-Paz
Les balcons de la mémoire : Clic !
Flic floc sur la jetée : Zip !
C'est le temps de l'attente : Hop !
Vers le Tome 2 : Clic !
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Molière, né Jean-Baptiste Poquelin,
George Sand, née Aurore Dupin,
Pablo, né Ruda...