Loop aime la poésie !
D O U X ,
L E S M O T S D O U X . . .
Tome 1
Octobre 2011
Et, comme elle ne s'éloignait pas,
je plongeai l'une de mes mains dans le flot d'or
de ses cheveux dénoués,
alors que l'autre alla se perdre
dans la bâillure de la chemise,
entre les mamelons tentateurs...
On dit que les dattiers femelles
entourent à plusieurs un arbre mâle,
s'inclinent vers lui pour le caresser
de leur couronne de feuillage,
tandis que lui se dresse et hérisse ses feuilles...
Ensuite, de son souffle,
de sa seule vue et de sa poussière,
il les féconde tous...
Je ne pus résister à ce mamelon tendu
sur lequel je mis et refermai la bouche.
Je reconnus la parfum de Christine.
En remontant la tête pour chercher sa bouche,
je sentis...
Presque nue et non nue
à travers une nue de dentelles
montrant ta chair où va courant
ma bouche délirante...
Je vous aime, mon corps,
qui fûtes son désir,
son champ de jouissance
et son jardin d'extase,
où se retrouve encor le goût de son plaisir,
comme un rare parfum
dans un précieux vase...
Votre bouche avide a respiré ma bouche
et je fus en vos mains
celle qui vit et qui soupire
et dont on touche le doux ventre
et les seins...
Un long pied nu sur ma bouche
un long pied contre le coeur,
tu es ma soif, ma fièvre,
ma cravache, ma douleur,
inapaisable soif,
désert sans issue...
Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise,
La fine chemise au frais parfum d’ambre.
La plus jeune étend les bras et se cambre,
Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise...
Et puis notre âme est comme une ombrelle chinoise,
elle rit au soleil et se déchire à la pluie...
Quant au poème,
c'est une joie mécanique,
il suffit de trouver le bouton
sur lequel on appuie...
Personne ne vous avait demandé
De souffler les bougies,
Pourtant, la nuit s'était allumée
Dès que vous aviez rougi...
Elle les prit toutes deux
plus haut que la ceinture
et, refermant ses mains caressantes
sur leurs petits seins presque nus,
elle les emmena d'un pas pressé...
La maison vide,
Volets fermés,
Nue, palpitante, étendue sur le lit
L'absence de ton corps...
La perfection de la jupe,
Au delà des chaussettes blanches roulées...
La jupe,
Et les jambes nues très haut...
Votre regard hirondelle
Vos façons démodées
Votre souffle tourterelle
Vos poignets liés
Je suis folle à lier...
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps,
L'odeur de tes cheveux...
Y plonger tout mon visage,
Comme un homme altéré dans l'eau de source
Et les agiter avec ma main
Comme un mouchoir odorant,
Pour secouer des souvenirs dans l'air...
Je ne vous épargnerai pas,
Hélas, les démons de la nuit...
J'ai le feu aux frousses,
Peut-être, la peur de ma vie...
Je vais sans doute ce soir relire
Le Diable au corps...
A la grotte bénie,
Je prierai pour vous...
Leurs mains, perversement câlines,
En servant,
Ont d'heureux hasards...
Et leurs bouches rouges de fard
Ont des paroles si félines
Qu'on est fou de ces libertines...
Crois-moi,
il ne faut pas hâter le terme de la volupté,
mais y arriver insensiblement,
après des retards qui la diffèrent...
Quand tu auras trouvé l'endroit
que la femme aime à se sentir caressée,
la pudeur ne doit pas t'empêcher de le caresser...
Tu verras les yeux de ton amie
brilller d'un éclat tremblant,
comme il arrive souvent aux rayons du soleil,
répétés par une eau transparente...
Puis, viendront des plaintes...
Viendra un tendre murmure
et de doux gémissements
et les paroles qui conviennent à l'amour...
Ne sentirai-je point avec mille caresses
Le doux chatouillement des plus douces liesses ?
Ne serai-je amoureux mignonnement aimé ?
Le long de ton intimité,
Bien savamment grimée,
J'appose mes mains animées
Et les fais glisser pour te dévoiler...
Tu me fais mouiller.
Un frisson du corps
Ondoyant
Sur la vague du désir comblé.
A tout jamais.
J'ai aimé votre robe opaline
Votre halte bleue, Place du Change,
Vos colères d'ambre et d'embruns...
Vous étiez bénie des anges
Et, dans un souffle,
Marie-Caroline, vous avez crié !
Je regardais briller les bagues
d'une jeune femme
qui était assise
sur la Terrasse des Oiseaux de Bronze.
Elle peignait ses sourcils.
Sa robe rouge chatoyait dans le soleil.
Un messager est venu lui dire
que le Roi l'attendait.
Elle a parfumé ses bras, ses genoux
et elle s'est levée...
Je te caresse
au passé, au présent et au futur
Tu m'embrasses
Entre maintenant et tout à l'heure
On s'entrelace à tout instant...
Etait-ce une nuit maghrebine ?
Je laisse Mogador aux filles de platine...
Etait-ce une nuit maghrebine ?
C'était la nuit d'avant notre naissance,
Tu te coiffais devant le miroir de mes yeux...
Tes merveilleuses mains
A qui d'autres rêvèrent
Téméraires blancheurs
Oiseaux de paradis
Et que jalousement
mes longs baisers révèrent
Automne, été, printemps, hiver !
Tes mains que j'aime tant
Que je n'en ai rien dit...
Hélas ! Hélas !
C'est peut-être
le sanglot le plus profond
et
le plus amer de ma vie
que le bruit de cette vague
qui m'a détachée
de la rive de Fusine !
Elle a maintenant,
sous la blouse qu'il a refermée,
les seins libres et nus
comme elle a,
nus et libres,
les reins et le ventre,
de la taille aux genoux...
Pétales de toi
Demain matin à la ronde
La nuit sera féconde
Je t'aime.
Je te sais près d'un homme que tu aimes
et, cependant,
je suis tranquille...
Les larmes coulent abondamment
sur mes mains
tandis que je t'écris,
mais ce sont les plus douces,
les plus chères larmes que j'aie versé...
La vie est longue
Le désir tenace
Et vos culottes...
si légères...
Il ouvre encore les lèvres
pour demander que ce voyage ne finisse pas.
J'ai le temps de lui annoncer qu'il va finir,
comme tous les voyages,
Avant de renverser ma tête en arrière,
dans l'eau profonde...
feu
ici
cernant
l'éveil
des lendemains
latents
éventuels
La femme des longues patiences
Se met lentement au monde
La femme des longues patiences
Se donne lentement le jour...
Ce qui me rassure en mon attente,
C'est que j'ai reçu son hommage,
Et quand souffle la brise douce,
Volontiers,
Je tourne vers là-bas mon visage...
A deux mains,
elle releva la soie craquante
et le linon qui la doublait,
découvrant un ventre doré,
des cuisses et des genoux polis
et un noir triangle clos...
Il est des parfums frais
Comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois,
Verts comme les prairies,
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
La lumière du jour
Et les tréfonds de la nuit
Se mêlent si bien
Dans sa chevelure dorée..
Et le soleil est au zénith
En contemplant son Orée...
Le vin dans les feuillages
Fait éclater les beaux yeux
Et battre les coeurs joyeux
A l'étroit sous les corsages...
Comme j'aime faire le puzzle
que je suis
pelotonné contre toi !
Et toi, celui que tu es,
contre moi...
...même si on l'a fait des dizaines
et des dizaines de fois...
Ascèse et piété...
Vous n'aviez que ces mots-là
A la bouche,
Et pourtant, de laudes à matines,
De vêpres à complies,
Vos lèvres tant bénies coulaient,
Roucoulaient pieusement, silencieusement,
Et moi je pleurais à chaudes larmes...
La courbe de tes yeux
Fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur...
... Et si je ne sais plus
Tout ce que j'ai vécu,
C'est que tes yeux
Ne m'ont pas toujours vu...
Agenouille-toi, mon amour,
Mille pieds plus bas que moi,
Si loin,
Que je puisse à peine voir
Ta bouche et tes mains
Accomplir la cérémonie...
Assise sur la terrasse de sa demeure,
elle attend son fiancé...
Que la nuit a été longue...
Le vent du matin effeuille les glycines.
Elle regarde ces gouttes d'aube
qui tombent sur ses bras
et elle soupire...
N'écris pas ces mots doux
Que je n'ose plus lire.
Il semble
Que ta voix les répand sur mon coeur,
Que je les vois brûler à travers ton sourire.
Il semble
Qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
Un désert sans méharée.
Seule.
Le sable crisse un
" Je t'aime "
évaporé.
J'ai aimé cent femmes.
Je n'ai jamais dit deux fois
Le même mensonge...
Maîtresse,
Embrasse-moi, baise-moi, serre-moi,
Haleine contre haleine...
Echauffe-moi la vie !
Mille et mille baisers,
donne-moi, je te prie !
Amour veut tout sans nombre,
Amour n'a point de loi...
Les chevaux de la cascade
L'écheveau de nos jours...
Ma main sur ta joue,
Trois îles, la Désirade...
Agile et noble
avec sa jambe de statue...
Moi, je buvais,
crispé comme un extravagant,
dans son oeil,
ciel livide où germe l'ouragan,
la douceur qui fascine et le plaisir qui tue...
Un si délicat bouquet...
J'habitais
Rue des oiseaux.
J'ai reçu l'amour en cage...
Elle
ne pensait pas au lendemain,
alors que
Lui,
gravait sur le tronc d'un vieux chêne,
un coeur refermant
leurs initiales entrelacées...
Forme abstraite du coeur,
Langage des cartes à jouer,
Des graffiti...
De deux coeurs,
La main d'une femme
Et la main d'un homme
Sortent et s'étreignent...
Voici les auteurs de ces lignes,
mais dans le désordre.
C'est exprès.
Léopold Sédar Senghor
Guiot de Dijon
Andrée Chédid
Paul Verlaine
Leonard Cohen
Alfred de Musset
Antonio Lisboa
Pierre de Ronsard
Pierre Louÿs
Tyco Moon
Pierre Albert-Birot
Anne Desclos
Pline l'Ancien
Henry Miller
Louis Scutenaire
Valdy
Yànnis Ritsos
George Sand
Georges Bataille
Henri de Régnier
Marie Nizet
Charles Baudelaire
Marc Papillon de Lasphrise
Henri Guillaumin
Rima
Louis Aragon
Pauline Réage
Geert De Kockere
Maria Lova
Paul Eluard
Raymond Jean
Aurélie Lesage
P. Estrella-Paz
Jean Lorrain
Ovide
Paul Verlaine
Marceline Desbordes-Valmore
Poétesse chinoise d'autrefois
Une précision importante à propos de cette page :
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Les mots doux, tome 2 : Hop !
Les mots doux, tome 3 : Chic !
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