Douleur continue, plus sourde à certains jours, lancinante à d'autres, mais là, toujours là, tous les jours là.
La femme qui tient son nourrisson endormi, main posée sur le sein en tendre possession, pouvait-elle deviner à quel point elle blesse celle qui la regarde avidement ?
On se sent meurtri, mais imagine-t-on qui on touche à mort ?
Au fil des mois, des années, l'attente indéfiniment prolongée : les cycles guettés de plus en plus fiévreusement, les consultations humiliantes, les traitements inefficaces...
Que leur couple ait survécu, que leur tendresse mutuelle ait parlé plus haut que la souffrance infligée, tenait du miracle.
Après le renoncement à l'espoir,
leur était venu un second souffle...
* * *
Ainsi débute " De mère en fille " extrait de " Contes d'Espérance " de Colette Nys-Mazure
" Oublie le pas quite semble illusoire et hagardet va, va-t'en, vers ton futur... " E. de Signoribus,Ronde des convers. Ed. VerdierJ'aime le dépouillement et l'intrépidité de ces trois vers; qu'ils vous apportent mes voeux les plus vifs avec bien du retard. Merci pour le fragment des Contes d'espérance sur votre blog, en amitié. Colette