F O L I E D O U C E . . .
Janvier 2017
Folie douce...
C'est la vie qui éclabousse
Elle est partie ce matin en douce
Sa petite culotte sur la mousse...
Pénélope Estrella-Paz
F O L I E D O U C E . . .
Janvier 2017
Folie douce...
C'est la vie qui éclabousse
Elle est partie ce matin en douce
Sa petite culotte sur la mousse...
Pénélope Estrella-Paz
C O S M O S N O S T A L G I E
Décembre 2016
L O O P A I M E
L A P O E S I E G R E C Q U E
Η Λουπ αγαπάει την ελληνική ποίηση
Image : Fanny de Larissa
La mer Egée
près de Larissa
Et si l'arbre brûle...
Tu ne seras jamais là
avec le tuyau à arroser les fleurs
alors que les vieux plafonds dégoulinent
chargés de pluie
et que ma personnalité s'est diluée
dans la tienne
tranquillement, comme en automne...
Ton cœur d'exception
- d'exception parce que je l'ai choisi -
sera toujours ailleurs
et moi je continuerai à couper avec des mots
les fils qui me relient
à l'homme particulier
qui me manque
jusqu'à ce qu'Ulysse devienne symbole de Nostalgie
et qu'il arpente les mers
dans l'esprit de tout un chacun.
Katerina Anghelaki-Rooke
" Les papiers épars de Pénélope "
1977
in " Poèmes 1963-1977 "
Yannis Ritsos
Quand le corps du silence est vivement agité,
comme une femme jouissant dans son sommeil,
ou lors d'une ardente étreinte amoureuse
ou comme le corps d'une jeune fille prise d'une fureur sacrée,
quand, sans motif et de façon inespérée,
une petite fille relève sa robe
et révèle à tous le tendre abricot de son publis,
dans toute sa grâce duveteuse et gonflée,
sans pudeur, sans honte...
Andrèas Embirikos
Un petit oiseau rose
lié par un fil
avec ses petites ailes ondulées
vole vers le soleil...
Si tu le regardes une seule fois,
il te sourira.
Si tu le regardes deux ou trois fois,
tu te mettras à chanter...
Yannis Ritsos
Nous jouons ce soir avec ce poème.
Je vous le lance
et
vous me le renvoyez.
On l'ouvre en deux
les mots se répandent.
Car il nous faut,
salaud de poème,
te désarmer à temps,
sinon tu nous étendras tous...
Andonis Fostieris
Un rêve qui passe.
Elle lui parle doucement
mais il ne l'entend pas...
Où marches-tu ?
murmurait-elle.
Mais ses mots
ne parviennent pas jusqu'à lui.
Lui,
il cherche la fraîcheur dans les ravines,
dans les épineux,
dans une couche creusée de part en part
et dans les draps d'un paradis...
Elle murmure :
Tu étais si bon...
Hum... Tu n'entends rien...
Allez, ne te tracasse pas.
C'était un rêve,
ce n'est qu'un rêve qui passe...
N'aie pas peur,
toi qui marches la nuit
dans d'étranges sommeils...
Jenny Mastoraki
Les souffrances de la pluie.
En pleins raisonnements et déraisonnements,
la pluie s'est mise à faire fondre minuit,
avec, toujours, ce bruit de défaite :
Tu, tu, tu...
Bruit sourd, tout plein de solitude,
bruit normal
d'une pluie normale...
Kiki Dimoula
Née en 1931
La poésie grecque dans Grèce Hebdo : Hop !
Les histoires de Loop en grec : Clic !
Loop et la poésie persane : Boum !
Doux, les mots doux : Chic !
Un poème de Georges Séféris
dit par Mélina Mercouri.
Musique : Vangelis
J A R D I N
D E S T U I L E R I E S
Décembre 2016
M A R A M A L - M A S R I
Image internet
Poétesse contemporaine
venue de Syrie
Ainsi on se retrouve
face à face
poitrine contre poitrine
ventre contre ventre
On se colle, on se mélange
on se ramasse, on s'allonge, on s'enroule
on s'éloigne, on se rapproche
on se repousse, on s'attire
on tremble
on transpire
jusqu'à la...
la délivrance...
Je me fonds dans toutes les femmes
m'efface pour devenir chacune d'elles
Je vois mon regard dans celle-ci
mon sourire sur les lèvres de celle-là
mes larmes dans leurs yeux
et dans leur corps circule mon âme
elles me ressemblent et je leur ressemble
Je me reconnais en elles
en elles
je m'accomplis
et me divise
Je mouille mon lit d'un liquide blanc
d'un liquide noir
ou bleu
et parfois
d'un surplus de sang
je mouille mon lit d'un liquide
salé
de sueur
d'une bouche entrouverte
d'où s'écoule
la salive
dans le lit dorment
un cahier et un stylo
et quand je me réveille
je rassemble mes pensées humides
et mes rêves fuyants
confuse
des taches qui trahissent
la solitude
Maram al-Masri
" Par la fontaine de ma bouche "
Ed Bruno Doucet
Juillet 2012
Découvert au
Marché de la Poésie
de Rochefort sur Loire
Le 5 juillet 2014
La Croix :
Wikipedia :
Hop !
Facebook :
Sylvano Ruiz Soledad
et
Pablo Neruda
( Oeuvres croisées )
D E S P E D I D A
V A L P A R A I S O
Novembre 2016
Niña morena y ágil...
Elle était née un soir d'avril
dans la poussière ocre d’un village oublié et perdu,
quelque part au sud du Nouveau Mexique.
Longtemps, enfant, petite brunette un peu sauvage,
regard de braise et nattes sautillantes,
elle avait été bercée par les poèmes d'Antonio Machado,
les vers si lumineux de Federico Garcia Lorca,
le trop langoureux Concerto d'Aranjuez,
mais aussi et surtout l'Amour Sorcier de Manuel de Falla...
Ah... Manuel de Falla...
De Santa Fe, elle en avait souvent rêvé,
tout comme d'une bonne petite fessée,
un matin, dans l'herbe rase et dans la fraîche rosée...
Sylvano Ruiz Soledad
" Despedida Valparaiso "
1961
Tus rodillas, tus senos, tu cintura
faltan en mi como en el hueco
de na tierra sedienta...
Tes genoux, tes seins et tes hanches
me manquent comme au creux
d'une terre assoiffée...
" Los versos del capitan "
Pablo Neruda
1952
La Bodeguita del Medio.
Son père disait qu’il avait connu Castro,
Allende, Hemingway et Neruda.
Excusez du peu...
La nuit, il conduisait un vieux taxi mauve assez rutilant,
mais complètement cabossé et déglingué
dans les quartiers un peu troubles de La Havane.
Dans une boîte à gants qui n’avait, semble-t-il, jamais fermé,
il y avait, toujours à portée de main, une fiole de mojito crasseuse.
L’autoradio, antédiluvien, couleur poussière,
crachotait du crépuscule ocre aux aurores roses
des rengaines fatiguées et souvent très fatigantes.
Buena vista social club.
Bongos, congas, guiros et maracas...
Bonjour la compagnie...
Quand j’ai connu Dolorès,
elle était serveuse, le soir, à la Bodiguita del Medio,
dans le quartier de l’Empedrado,
à deux pas titubants du port.
Si ma mémoire est bonne,
elle portait toujours une petite jupe noire
qui faisait très classe,
très classe et très courte.
Un tissu bien doux, ma foi, bien doux,
un peu comme, le velours,
le velours d'une robe de maman,
très longue, très sombre, avec des reflets grenat.
C'était au temps jadis, quand j'étais niño pequeño,
mais je m'en souviens comme si c'était hier...
Madre de Dios !
Quand elle se penchait, Dolorès, de temps à autre,
pour rallumer, avec une nonchalance calculée, mon petit Bolivar,
j’adorais respirer, sentir, humer, je l’avoue,
son doux parfum d’épices et d’agrumes…
Un parfum de brune agacée et d’amandiers blessés,
si vous voyez ce que je veux dire...
Dolorès était brune dessus et brune dessous,
comme toutes les filles d’ici, d’ailleurs…
Très vite, je m’étais aperçu qu’elle ne portait jamais de culotte.
Avec la chaleur moite et poisseuse qu’il faisait ici,
dès la fin de la matinée, ça se comprenait, c’est sûr…
Et quand, par distraction,
il m’arrivait quelquefois, d’un petit doigt innocent,
de lui effleurer à peine son petit trou du cul,
elle faisait toujours mine de faire les gros yeux.
C’était très touchant,
ça donnait presque envie de faire la révolution
sur le champ...
A deux rues bringuebalantes de là,
le sinistre autoradio d’Ernesto n’en finissait pas de nous saouler
avec ses sales rengaines piteuses et calamiteuses…
L’air était immobile, comme les souvenirs,
et la nuit n’en finissait pas…
Sylvano Ruiz Soledad
" Despedida Valparaíso "
1961
Me inclino sobre el fuego de tu cuerpo nocturno
y no sólo tus senos amo sino el otoño
que esparce por la niebla su sangre ultramarina.
Je m'incline sur le feu de ton corps nocturne.
Il n'est pas que tes seins que j'aime,
Mais l'automne et ce sang d'outremer
Qu'il épand dans la brume...
" Cent poèmes d'amour "
Pablo Neruda
Ojos cerrados…
Emiliana avait baissé la lumière.
Elle s'était laissé glisser dans le grand fauteuil.
Elle avait fermé les yeux.
Elle pensait soudain à sa toute première fois…
Une à une, toutes les images lui revenaient doucement...
Les sons, les couleurs, les murmures...
Les couleurs, les parfums, les murmures...
Comme si c'était hier...
Elle se mit bientôt à couler...
Sylvano Ruiz Soledad
" Despedida Valparaíso "
1961
Jasmine Sharzad
P A R F U M S D' A M B R E . . .
Fragrances of amber...
عطر عنبر و مشک
Hossein Behzâd
Parfums d'ambre et de musc,
Tambur et setâr sous le voile azuré,
Silence aimé, tu bois à ma source...
Jasmine Sharzad
Fragrances of amber...
Fragrances of amber and musk,
Tambur and setar under the veil azured,
Silence liked, you drink at my source ...
En anglais
grâce à Florent Deniaud
عطر عنبر و مشک
تنبک و ستار، زیر پرده ی لاجوردین،
سکوت دوست داشتنی، تو از من الهام می گیری...
Merci à
Mahsa Ghaemi
pour cette découverte
L O O P E N I R A N
Tome 10
Les Nouvelles Lettres persanes !
Printemps 2014
Ispahan
Devant les monts Zagros
Un campement nomade
entre Ispahan et Shiraz
La Mosquée Seyed
Ispahan
Les jardins du Mausolée de Hafiz
Shiraz
Les jardins du Mausolée de Hafiz
Shiraz
Le Mausolée de Hafiz
Shiraz
Près de Bicetun
Shiraz
Si o se Pol
Le pont aux 33 arches
Ispahan
Le Pont Kadjou
Ispahan
Les monts Zagros
Si o se Pol
Le pont aux 33 arches
Ispahan
Loop en Iran :
Tome 1 Clic !
Tome 3 : Hop !
Tome 5 : Zip !
Si o se Pol
Le pont aux 33 arches
A l'Orée
des peut-être...
On m'a dit
que tout était possible...
Dois-je le croire ?
Loop