S Y N G U É S A B O U R
" Pierre de patience "
Image internet
Golshifteh Farahani,
l'actrice principale est née en Iran.
Image internet
Atiq Rahimi,
l'auteur du livre, prix Goncourt en 2008, réalise le film.
Tous deux ont dû fuir leur propre pays natal,
à une époque de leur vie.
Image internet
Jean-Claude Carrière est le co-scénariste
pour l'adaptation cinématographique.
Un chant d'amour à la femme.
Image internet
L'histoire a pour cadre l'Afghanistan,
mais elle pourrait se situer dans n'importe quel pays,
à n'importe quelle époque.
C'est la voix d'une femme.
Cela pourrait être la voix de toutes les femmes.
Image internet
C'est l'histoire d'un processus de libération
grâce au pouvoir de la parole.
Parler. Parler. Parler.
Dire tout haut ses regrets, ses désirs,
ses secrets, même les plus inavouables...
Découvrir peu à peu son être propre,
sa sensualité, sa sexualité...
Retrouver sa dignité de femme, d'être humain.
Une renaissance ?
Le film est joué en dâri, le persan d'Afghanistan.
Le dâri et le persan d'Iran s'écrivent de la même manière,
mais à l'oral, l'accent tonique est différent.
Le dâri est proche du persan médiéval.
Télérama : Clic !
L E S H U I T L A V A N D I E R E S
D E
B R O C E L I A N D E
Février 2013
Je m'en souviens,
c'était le troisième dimanche
après l'Assemblée des Druides.
Vénus venait juste de poindre
au-dessus du petit bois de bouleaux
qui domine le hameau de Trédéal.
D'un geste silencieux,
il m'avait fait asseoir sur la mousse,
sous le grand chêne de la Croix de Creuse Fontaine,
et puis il m'avait dit :
" Oh my Loop,
je ne devrais pas vous raconter ma vie comme ça... "
Moi,
je ne savais pas si je devais répondre ou pas.
Alors, il a continué :
" Voilà.
C'était un soir qui n'avait pas connu l'hiver.
C'était un vieux lavoir peuplé de tous les fantômes
de toutes les lavandières
que j'avais connues dans cette vie-là
et aussi au cours des précédentes.
Je me souviens précisément de chacune,
surtout les nuits de pleine lune,
comme aujourd'hui...
Je me souviens...
Le ruisseau du Pas du houx courait silencieusement.
Agenouillée sur sa caisse de bois mouillé,
courbée sur son ouvrage,
Elaine battait le linge
et moi je battais la campagne.
Morgane fredonnait un air oublié,
très ancien et très doux,
et moi j'avais un peu peur de l'Ankou.
Presine,
si frêle et si pieuse,
essorait énergiquement de grandes pièces de lin
et moi, je faisait des ronds dans l'eau.
Kerridwen,
en balançant en rythme ses cheveux,
rinçait avec précaution ses fines lingeries de soie,
et moi je faisais mine de ne rien voir.
Iseult, de temps à autre,
en s'accroupissant
dans un geste de majesté simple,
remettait du bois menu
sous le grand chaudron fumant et bouillonnant
et j'aimais sa respiration.
Viviane s'apprêtait à étendre son long drap écru
sur les herbes folles,
des herbes à rendre fous les plus sages...
Malgwenn avait fini par sortir un vieux livre de contes
dans un alphabet que je ne connaissais pas
et j'ai compris, à cet instant,
que plus jamais je ne saurai lire...
Et puis,
la cloche du monastère des Trois Ponts,
je crois, a résonné au loin,
derrière la colline aux ayrelles.
Au-dessus du chaume sombre du lavoir,
dans un halo presque frissonnant,
la lune s'était levée,
enfin...
L'air sentait bon le savon d'ambre,
la fumée des aiguillettes brunes
et le parfum des elfes douces.
L'invisible présence des korrigans du vallon
vibrait comme une palpitation sans nom.
Soudain,
on a entendu quelques cailloux rouler
sur le vieux chemin de granit qui descendait
en serpentant entre les ajoncs, les noisetiers et les fusains,
quelques grenouilles ont coassé,
des pas légers, plus nets, se sont approchés.
C'était Mélusine...
Et puis il s'était tu.
Assez loin,
un oiseau nocturne avait lancé un long cri aigu.
J'ai frissonné.
Imperceptiblement,
il s'était rapproché de moi,
je crois,
et j'avais senti, dans l'obscurité, sa main
comme se poser doucement sur ma main...
Pénélope Estrella-Paz
E P I L O G U E
Mélusine au bain
Roman de Mélusine par Jean d'Arras.
Manuscrit enluminé, XVe siècle.
BnF, Manuscrits.
.
Ces quatre illiustrations sont l'oeuvre
de Erlé Ferronnière,
extraites du très luxueux album
" Fées et déesses "
Aurélie Brunel / Erlé Ferronnière
Editions Daniel Maghen
Festival de la Bande dessinée
de Chalonnes sur Loire
Février 2013
Le site de Erlé :
Galerie d'images :
.
Les Editions du Loop Chat qui dort
C O N F I E R L' A M O U R . . .
Image Frieda
Confier l'amour aussi...
...Au hasard des rencontres,
A la fortune des alliances,
A la beauté décalée du couple,
A la magie du désir...
Frieda de Yaoundé
Son blog : Oh !
Les autres textes du Loop Chat qui dort : Zip !
Frieda à la Loop Galerie : Zoom !
.
L A C A N T I N E L I T T E R A I R E
Février 2013
" C'est une petite fille. Les passants lui sourient en la voyant
trottiner, toute fière dans sa robe d'organdi, avec des noeuds de
satin dans les cheveux qui retiennent à grand peine ses boucles
désordonnées... "
" Ils racontèrent les étés au bord de la Mer Noire. Les poivrons
frais de toutes les couleurs. Jaune, vert, rouge, orangé. On les
récoltait à la faveur du mois d'août et on les conservait dans
d'énormes bocaux de verre. Ça ensoleillait la cuisine pour tout
l'hiver... "
" En réponse aux vers de Ritsos, la mer, au loin, s'étale, joyau bleu
marine taché d'écume, sous le ciel azuré... "
" Le bruit d'un moteur interrompit le cours de ses pensées. La Ford
entraperçue se matin se garait devant le portail. Elle voit une
femme en sortir... "
Voici, pour l'heure de l'apéritif,
quelques extraits du roman de Liza :
" La cantine littéraire "
Les Editions Unicité : Clic !
Le blog de Liza à Egine : Zoom !
Musique !
L E R E N D E Z - V O U S
D E
S t P I E R R E
ou
" Que la lumière soit ! "
Février 2013
Cathédrale St Pierre
Nantes
et
détail d'une affiche collée non loin,
sur un mur du quartier...
U N O R E I L L E R
D E
L I N V E R T
Février 2013
" Couchée sur la poitrine,
les coudes en avant,
les jambes écartées et la joue dans la main,
elle piquait de petits trous symétriques
dans un oreiller de lin vert,
avec une longue épingle d'or.
Depuis qu'elle s'était éveillée,
deux heures après le milieu du jour,
et toute lasse d'avoir trop dormi,
elle était restée seule sur le lit en désordre,
couverte seulement d'un côté
par un vaste flot de cheveux...
Cette chevelure était éclatante et profonde,
douce comme une fourrure,
plus longue qu'une aile,
souple, innombrable,
animée, pleine de chaleur...
Elle couvrait la moitié du dos,
s'étendait sous le ventre nu,
brillait encore auprès des genoux,
en boucle épaisse et arrondie.
La jeune femme gisait enroulée
dans cette toison précieuse,
dont les reflets mordorés
étaient presque métalliques
et l'avaient fait nommer Loop
par les courtisanes d'Alexandrie...
Edition de 1946
( dénichée dans un vide grenier )
Chrysis.
Elle aimait ce nom-là.
Les jeunes gens qui venaient la voir l'appelaient Chrysé
comme Aphrodite,
dans les vers qu'ils mettaient à sa porte,
avec des guirlandes de roses, le matin.
Elle ne croyait pas en Aphrodite,
mais elle aimait qu'on lui comparât la déesse,
et elle allait quelquefois au temple,
pour lui donner, comme à une amie,
des boîtes de parfums et des voiles bleus.
Elle était née sur les bords du lac de Génézareth,
dans un pays d'ombre et de soleil,
envahi par les lauriers-roses.
Edition de 1999
Illustrée par Manara
Festival 2013
de la Bd de Chalonnes sur Loire
Sa mère allait attendre le soir,
sur la route d'Iérouschalaïm,
les voyageurs et les marchands,
et se donnait à eux dans l'herbe,
au milieu du silence champêtre...
C'était une femme très aimée en Galilée.
Les prêtres ne se détournaient pas de sa porte,
car elle était charitable et pieuse.
Les agneaux du sacrifice étaient toujours payés par elle.
La bénédiction de l'éternel s'étendait sur sa maison.
Manara
Or, quand elle devint enceinte,
comme sa grossesse était un scandale
(car elle n'avait point de mari),
un homme, qui était célèbre pour avoir le don de prophétie,
dit qu'elle donnerait naissance à une fille
qui porterait un jour autour de son cou
" la richesse et la foi d'un peuple " .
Elle ne comprit pas bien comment cela se pourrait,
mais elle nomma l'enfant Sarah,
c'est-à-dire princesse, en hébreu.
Et cela fit taire les médisances."
L'histoire se situe à Alexandrie,
un siècle avant notre ère...
D'autres extraits,
ça vous dirait,
avant d'aller coucher les enfants ?
... Simplement,
comme une belle esclave qui sert de modèle,
elle avait défait son corselet, ses bandelettes,
ses caleçons fendus,
ôté même les anneaux de ses bras,
même les bagues de ses orteils,
et elle était apparue debout,
les mains ouvertes devant les épaules,
haussant la tête sous une capeline de corail
qui tremblait le long des joues...
... Sans bouger,
Démétrios ne la quitta pas du regard
et se perdit dans un étonnement singulier.
Loop continuait de marcher
comme une ombre jaune dans le lointain,
nonchalante et précédée de la petite ombre noire.
Il entendait à chaque pas le faible cri de sa chaussure
dans la poussière de la voie.
Elle marcha jusqu'au Phare
et monta dans les rochers...
Edition de 1999
à suivre ?
Il s'agit donc
d'un vil détournement
du début du roman de Pierre Louÿs
" Aphrodite "
paru en 1896
et, en raison de son grand succès,
régulièrement réédité depuis...
Je n'ai changé qu'un seul mot
du texte original.
Pierre Louÿs ? Clic !
Et aussi : Zip !
D'autres vils détournements ? Clic !
B O N A N N I V E R S A I R E
E V A
D E Y A O U N D E !
L'image originale
a été prise par Dylan,
puis elle a été un brin loopinisée
by Loop.
De chez nous à chez vous...
Alex-Loïc
Bonne journée Eva, Alex-Loïc
et toute la famille !
Pénélope Estrella-Paz
Le gentleman photographe : Zip !
Un clip réalisé par Alex-Loïc et ses amis :
Le blog de Frieda : Zoom !
.
A l'Orée
des peut-être...
On m'a dit
que tout était possible...
Dois-je le croire ?
Loop