L A L U N E S E L E V E
E T
M O I J' E C R I S . . .

Juillet 2009
Un jupon d'autrefois
Une corbeille de dentelle
Le majordome s'est assoupi...
Qu’est-ce qui se trame ici ?
J’ai croisé Michel Simon,
J’ai frôlé Louis Jouvet.
Une fleur sur le béton.
Un quiproquo en habit violet ?
Drôle de drame.
Petit manteau de neige
Pétales en habits de lumière
Il a neigé hier...
L'homme blanc est monté sur un radeau.
Il a remonté le Nil, le soleil dans les yeux...
L'homme blanc rêve d'un oasis.
Il n'y a pas de fumée sans feu...
Je monte la crème au fouet,
Je domine l'escalier.
Je suis la Reine de la Mezzanine,
Dompteuse de marches devant l'Eternel.
La rambarde applaudit...
Clap clap clap !
Révérence.
C'est l'heure de chanter,
C'est l'heure de danser.
Un coup de vent sur les volets,
Des enfants se cachent dans la haie.
Deux oiseaux conspirent,
Le meilleur est à venir...
L'art est peut-être moderne,
Mais, que je sache, l'arrêt facultatif...
La raie se rêve Sole,
Elle a été pourtant, il me semble, sa seule amante.
Quant à la limande, inconsolable amoureuse,
En grande solitude,
Elle se lamente en fredonnant silencieusement...
Do ré.. do ré mi fa...
La Tortue et la Salamandre.
Encore monter et toujours descendre.
Le ciel est sans limite
et surtout,
l'espoir sera tendre, mon cher Léandre...
Un jour,
je me suis rendue compte
que je n'avais pas toujours raison.
Je m'en suis fait vite une raison.
Surtout qu'en fait,
je reste persuadée d'avoir rarement tort...
La fin d'un monde, mon Esclarmonde...
Rends-toi compte :
Plus une seule livre sterling dans mon escarcelle,
Plus de blé, plus d'avoine, pour mes Yearlings,
Plus de Belles, le dimanche, pour danser au bastringue,
Plus de jolies culottes de soie à flotter,
Au vent léger, le samedi, de branche en branche...
( ou alors, d'accord, peut-être un tout petit string...)
T'as raison, mon Esclarmonde,
Y'a effectivement quelque chose qui cloche
En ce bas monde...
Et ça fait presque diling, diling !
A mon oreille...
C'était une barque en forme de coeur
La toute belle s'y était endormie
Un brusque coup de vent et l'amarre s'est rompue
Au fil de l'eau, la barque a dérivé
Les roseaux, les lotus, les nymphéas
Bientôt le pays des îles enchantées...
Fervents adorateurs
du Rubik's cube,
vous est-il arrivé de croiser,
quelquefois,
dans vos rêves les plus sages,
aimables incubes ou gentils succubes ?
En temps de crise,
il ne faut pas oublier
les riches et les très riches !
En fait,
ne l'oublions pas,
ce sont toujours eux les premiers touchés
par le sentiment de culpabilité...
Je dois avoir certainement quelque chose
à me reprocher...
Ce matin..
mes poissons rouges
me regardent d'un drôle d'oeil...
Du moins, je crois.
Moi,
depuis un moment,
il y a quelque chose qui m'embête un peu
à la maison...
C'est quand on a des invités
et que les poissons rouges se font des câlins,
comme ça,
devant tout le monde...
Mais, à vrai dire,
je ne sais pas trop comment leur en parler...
L'autre jour,
je suis sortie de la salle d'eau
un peu précipitamment...
Quand je suis passée devant l'aquarium,
je n'en suis pas vraiment sûre,
mais j'ai cru voir mes poissons
rougir un peu...
Quelquefois,
je n'ai absolument rien à dire.
Alors,
je le dis tout haut.
Comme ça,
les choses sont plus claires
pour tout le monde.
Non ?
L'autre nuit,
j'ai fait un rêve
délicieusement érotique
et
merveilleusement onirique
sur l'Orénoque !
Je ne vous le raconte même pas,
vous n'allez pas me croire...
Je me pose une question...
Pourquoi
le mariage gay
rend-il certains si tristes ?
En temps de crise,
il ne faut pas oublier les riches et les très riches !
En fait,
ce sont toujours eux les premiers touchés
par le sentiment de culpabilité...
Les grandes dates
de
l'Histoire de l'Art :
Je sais que,
dans les Sixties,
Maman aimait se promener nue
dans la Chapelle Sixtine...
Moi,
j'élève mon poisson rouge
toute seule...
Et, croyez-moi,
ce n'est pas facile tous les jours...
Orient Express.
Je m'en souviens comme si c'était hier...
On court.
On saute dans le dernier wagon.
Le chef de gare porte son sifflet à ses lèvres.
Le compartiment est vide.
Le soir tombe, l'ombre gagne...
Essoufflés,
on jette les valises dans le filet.
Ouf ! On se laisse tomber sur la banquette !
Je pose ma main sur sa cuisse
et le convoi s'ébranle...
Oh !
Moi, maintenant,
quand je vais en ville,
quelquefois,
j'évite de regarder mon reflet
dans les vitrines...
En fait,
j'ai peur de me trouver
un peu trop craquante...
et
de rougir
devant tout le monde...
LA DÉCLARATION.
Je me souviens,
un jour,
il m'avait déclaré :
" Pénélope, je vous aime..."
Moi, j'avais dit simplement :
" Soit, Jean-Augustin.
Mais où ? "
Attention !
Ceci est à lire tout haut
sur une place publique,
un jour de marché,
de préférence,
et
sur un ton particulièrement doctoral !
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs !
Gentes Dames ! Gentils Damoiseaux !
Je vous le demande,
droit
dans les yeux :
Le vers, est-ce feuille ?
La rime, est-ce tige ?
La poésie est-ce sève ?
L'écriture est-ce poire ?
Tenez,
Madame, pour vous...
Juste ce petit bouquet de fleurs...
En fait,
Je pense que Dieu a un problème de communication.
Il s'occupe beaucoup des pauvres.
Mais, l'ennui,
c'est que les pauvres
ne s'en aperçoivent que très rarement...
Je fais des choses formidables.
Mais, ce qui me rend un peu triste,
quelquefois,
c'est qu'il n'y ait que la moitié de l'humanité
qui s'en soit rendue compte...
AU DOUX TEMPS DES LABOURS...
( fable morale et campagnarde )
Au doux temps des labours,
deux libellules s'étaient égarées...
Un peu penaudes,
sur le vieux chemin des vieilles landes,
elles s'étaient avancées doucement vers moi,
très poliment,
bras dessus, bras dessous...
" Excusez-nous,
Mademoiselle Loop,
mais nous sommes un peu perdues...
En fait,
nous recherchons le champ des amours... "
LOOP SE DEGUISE EN INFIRMIERE...
Bon.
J'ai bien fermé la porte.
J'ai tiré les rideaux.
J'ai monté un peu le chauffage.
J'ai quitté tous mes vêtements.
Je les ai bien pliés sur la chaise.
Voyons, voyons...
Zut !
Qu'est-ce que j'ai encore fait de mon déguisement ?
La vie n'est jamais sans pépins !
( Drame sentimental en un acte.)
C'est l'histoire d'une pomme verte.
Plutôt d'âge mûr.
Très seule, très triste.
Elle disait toujours,
avec des larmes dans les yeux :
C'est la vie...
Il m'a quittée un jour
pour une plus jaune que moi.
Mignonne à croquer,
dit-on...
On m'a dit que
l'Univers était en expansion.
Je n'y crois Point.
( de suspension... )
Un petit creux.
J'ai mangé mon père.
J'ai mangé ma mère.
Il me reste encore mon petit frère,
mais je n'ai vraiment plus faim.
Dommage...
La saison des prix littéraires.
Moi,
ce n'est pas pour me vanter,
mais, hier matin,
je suis allée à la boulangerie à côté de chez moi
et on m'a donné aussitôt
Le Prix de la Baguette Tradition !
1,05 euro.
On n'en parle pas assez,
je trouve...
Moi,
je ne crois pas trop
à un éventuel Paradis,
un jour, quelque part, plus tard...
J'y suis déjà.
Maman, Maman !
Il y a un gros monsieur tout rouge,
avec une sorte de traîneau,
qui veut absolument
me donner une DS 3D !
Résiste, mon Chéri, résiste !
Un jour,
un garçon m'a fait de l'oeil.
Alors, moi,
je lui ai fait de l'oreille.
Mais, en fait,
comme on ne pouvait pas se sentir,
on s'est tiré la langue...
Comme ça !
Tout ce qu'on nous demande,
c'est de chercher
simplement
les roses invisibles du quotidien...
Eloge du Pop'Art
Le pape est pop !
Le pope est chic !
Le Lot est Garonne...
J o u r d e b o n t é !
Ce matin, j'ai offert :
une glace à l'Italienne
une place à l'ombre
un palace à Las Végas
un sourire aux anges
un fer à repasser
quelques miettes aux mésanges
et
un miroir aux alouettes...
Elle s'était assise silencieusement devant la casserole de lait.
Elle l'avait regardée fixement, droit dans les yeux.
Elle avait attendu 5 minutes, pas davantage,
et puis,
elle avait déclaré très solennellement :
" Hibou ! "
Extrait du " Journal d'une chouette "
p.124
Sous la treille,
Le vent, sa bretelle,
Baissant les yeux...
Sa musique repeint tous les murs
Son regard
De si douces rayures...
Comme on s'attache...
J'aime la seine
la loire
et puis aussi la lier...
Période bleue...
Moi aussi,
j'ai eu ma période bleue :
Je ne portais que des dessous
Chics et Bleus...
Mais,
à vrai dire,
peu de personnes,
dans le monde de l'art,
l'ont remarqué...
Epoque
Je n'aime pas l' IRE
Ça me met en col' ERE...
Une fine bretelle noire
Mon voisin est passé
J'ai peur dans le noir...
Les chevaux de la cascade
L'écheveau de nos jours
Ma main sur ta joue
Trois îles, la Désirade...
Autant en emporte la Loop !
Acte I, Scène I
( le rideau se lève )
J'attends mon amie Andromaque
Depuis bientôt... cinq heures !
( Autant dire que je prends Racine... )
Automne.
J'attache l'automne avec des bouts de printemps
Ma mie, mes souvenirs se chamaillent en corbeilles d'antan
Ma mie, j'ai peur, je prends mon temps...

Manara
Oublier le point G de la volonté,
le désir exorbitant...
À contrecœur,
voici le désir terrible de gagner,
de ne pas gagner...
J'ai connu seulement un jour la brûlure...
La bougie a vacillé, my Loop...
Et puis,
un troubadour est venu.
Il a chanté tout bas
la pureté et la sincérité de mes jambes...
Son doux chant,
venu des temps immémoriaux,
semblait dominer le paysage
de
notre éternelle sensualité...
Le texte original était écrit en espagnol
par Silvia Fallauto Olmos
de Cordoue.
Je l'ai très très librement adapté
pour en faire une histoire pénéloopéenne !

Je passe du coq à l'âme
Ligne de Crète
Parlez-moi d'une île
Offrez-moi un pharaon...
Pénélope Estrella-Paz
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