L E    P L A C A R D . . .

                                                          Juin 2014

J'adore les surprises.

L'autre jour, j'ai ouvert un placard.

Dedans, il y avait un amant

qui datait, j'imagine,

du temps de la précédente locataire...

Il était un peu triste.

Il clignait des yeux à la lumière.

Le pauvre garçon !

On s'est assis dans le salon.

J'avais ma petite robe indienne.

Il avait de la conversation.

Je lui ai offert un bon café,

quelques petits sablés...

Nous avons bavardé tranquillement,

tout un moment,

et puis,

comme il commençait à se faire un peu tard,

je l'ai gentiment reconduit à son placard.

Je l'ai trouvé très bien élevé.

Délicatement,

il a reglissé devant lui la porte coulissante.

Les yeux tout embués de larmes de reconnaissance,

il a murmuré :

" Merci beaucoup, Mademoiselle..."

C'était très touchant.

Moi j'ai répondu très simplement,

avec un joli sourire :

" Mais c'est tout naturel,

je vous en prie,

tout le plaisir est pour moi..."

Je déménage bientôt...

   Pénélope Estrella-Paz

B L A N C H E    N E I G E

S U R    L A    P L A C E    R O U G E

                                                                                                   Juin 2014

Surgie de la page blanche,

Blanche Neige sur la Place Rouge,

elle en rêvait depuis si longtemps...

Léger corsage de satin,

motifs colorés de l'Amou Daria,

très sage petit ruban, ton sur ton...

Motifs colorés de l'Amou Daria,

très sage petit ruban, ton sur ton,

ornant discrètement son sage décolleté...

Une faveur, qui sait, pour le tsar ?

Rendez-vous à sept heures,

ce soir, pas plus tard...

Sur le balcon frais, au-dessus de la Moskova,

à son réveil, ce matin, trois balalaïkas,

tous ses sens en éveil, sensuelle aubade...

Tressautant sur les pavés, frôlés par une brise légère,

un brin mutins, rêves de satin, ses petits seins,

à dessein animés soudain d'un caressant vertige...

Surgie de la page blanche,

Blanche Neige sur la Place Rouge,

elle en rêvait depuis si longtemps...

Pénélope Estrella-Paz

                              Image internet

L e s   g r a n d s   t e x t e s

d e

l' h u m a n i t é

                                                                                      Juillet 2012

Aucune écriture n'est sacrée

si elle ne respecte pas

l'entière liberté des femmes...

Le Grand Livre de Loop, 6, 4.

Toute femme a le droit

de marcher dans la rue

les cheveux au vent.

Et si elle se trouve plus jolie

avec un chapeau de paille,

alors, elle portera un chapeau de paille.

Le Grand Livre de Loop, 8, 5.

La vraie virilité d'un homme,

c'est d'inviter sa compagne à marcher

cheveux au vent dans la nature,

dans les parcs et dans les rues,

si cela lui plaît à elle...

Le Grand Livre de Loop, 7, 6

Le jour où les hommes

auront vraiment confiance en eux,

ils n'auront plus besoin de se rassurer

en faisant mine de dominer les femmes.

De toute façon,

ils ont déjà perdu cette bataille,

et ils le savent...

Mais quelquefois,

l'amour propre est très mal placé.

Resterait l'amour, tout court, à expérimenter... "

Le Grand Livre de Loop, 5, 5.

Tout homme, si ça lui chante,

et c'est son entière liberté,

a le droit de porter

le voile, le châle ou le foulard,

selon son bon plaisir,

dans la rue ou dans tout lieu public

à sa convenance...

Le Grand Livre de Loop, 4, 3

                                                                                       à suivre...

Le Mouvement " Libertés furtives "

   Clic !

Cheveux au vent :

    Zoom !

La journée sera belle !

U N E    I M A G E

       P O U R    I M A G I N E R . . .

Voici une image originale

de l'illustrateur britannique

Tim Thackeray.

Laissez-vous bercer par ce dessin,

ses détails, son atmosphère...

Quelle histoire se forme dans votre imaginaire ?

Laissez-vous dériver...

Un autre jour,

je vous présenterai le texte qui a inspiré cette oeuvre...

A bientôt...

Pénélope Estrella-Paz

       Vos imaginaires :

La couche est un asile

pour les êtres nus qui se bercent

de l'illusion des oiseaux.

Quand le jour pointe,

qu'il donne de sa morsure,

les volatiles s'envolent et,

avec eux, les rêves de nuit...

 
                    Jonas