Loop aime la poésie !
D O U X ,
L E S M O T S D O U X . . .

Avril 2014
Non que je veuille ôter la liberté
A qui est né pour être sur moi maître...
Non que je veuille abuser de fierté
Qui à lui humble et à tous devrais être...
Non que je veuille à dextre et à senestre
Le gouverner et faire à mon plaisir...
Mais je voudrais, pour nos deux coeurs repaistre,
Que son vouloir fût joint à mon désir...
La seconde chambre est carrée.
Une seule fenêtre l'éclaire
où s'encadre toute la nature.
Au milieu,
un chevalet de bois porte une motte d'argile rouge
et, dans un coin,
sur une chaise courbe,
une fille nue se tait...
La chanson la plus paisible
est la chanson des bergers...
La chanson la plus joyeuse
est la chanson des oiseaux...
La chanson la plus charmante
est la chanson des amours...
Un baiser qui la fit rire,
d'un bon rire qui voulait bien...
Elle était fort déshabillée
et des grands arbres indiscrets
aux vitres jetaient leur feuillée
malinement, tout près, tout près...
Sous le chemisier,
la femme a les seins libres.
Ce sont deux fruits mûrs,
des oranges amères.
Ce sont deux lanternes
qui rendent les nuits douces...
Perrette,
légère et court vêtue, allait à grand pas
ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
cotillon simple et souliers plats
Notre laitière, ainsi troussée
comptait déjà...
En éveillant ses charmes
cette belle lui fait savoir,
le teint baigné de larmes,
quel ennui la va consumant
d'être si loin de son amant...
Ils entrent.
Un lieu habité par des demoiselles et des dames.
La vie y est plus grande et plus magnifique.
Les baisers plus fougueux...
Ma peau plus belle...
Mes lèvres plus douces...
Mon ventre plus affamé...
Quand le corps du silence est vivement agité,
comme une femme jouissant dans son sommeil,
ou lors d'une ardente étreinte amoureuse
ou comme le corps d'une jeune fille prise d'une fureur sacrée,
quand, sans motif et de façon inespérée,
une petite fille relève sa robe
et révèle à tous le tendre abricot de son publis,
dans toute sa grâce duveteuse et gonflée,
sans pudeur, sans honte...
Je pense qu'une fois
on me fit blanche et belle
et qu'on serra ma tête
d'une tresse de fleurs,
comme pour une fête,
qu'une gaze tombait
sur mes souliers plus beaux...
Abbesse, je le sais,
on vante vos talents
et vous êtes, en tout, très savante...
Si vous me montrez, Madame,
le dur métier de baiser,
et que, grâce à vous je sache...
... par Dieu, qui m'a ainsi faite,
quand je baiserai,
je dirai le Pater Noster
et je prierai pour votre âme...
Je te donne l'éclat des joies et des chagrins,
des yeux qui regardent et voient,
qui embrassent et jouissent...
C'était un matin blanc.
Le fleuve à la renverse sous les saules
Entre ton corps et la colline.
L'innocence de la mémoire.
Je tenais l'essaim des chansons
Sur mon cœur, comme une pivoine...
Dame qui m'avez tant fait souffrir,
il y a bien longtemps, mon Dieu,
que je ne vous ai vue.
J'ai vécu déjà loin de vous, pourtant,
mais jamais je n'ai ainsi vécu l'ancien proverbe :
" Loin des yeux, loin du coeur... "
Je vous disais que la main
j’allais mettre sur votre sein...
Le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler !
Je vois bien, à vos regards,
que vous le voulez bien...
Nous... prosternés
devant les boules du grand Khan
à cheval, en canot sur les Chinoises fines
tailles d'oiseau, toison de soie, roses tétines
la boussole volée, avons prise en partant...
Deux fragiles libellules bleues au sommet d'un jonc,
Un nénuphar bien ouvert et puis quelques grenouilles...
Pieds nus dans la rosée, une petite robe blanche...
Premiers soubresauts du désir, légère odeur de mouille...
Tu vas nue,
constellée d'échardes
secrète, tiède et disponible,
attachée au sol indolent...
A te mordre,
les jours grandissent...
Je parle de toi,
de tes seins
à l’avant-garde des prairies,
de l’eau claire,
de tes seins endormis
et des rives qu’elle noie...
L’été, l’hiver, je t’ai vue,
Dans ma maison, je t’ai vue,
Entre mes bras, je t’ai vue,
Dans mes rêves, je t’ai vue,
Je ne te quitterai plus...
Je t'aime chaque jour
sous le soleil et la chandelle...
Je t'aime de tout mon souffle,
de tous mes rires,
de toutes les larmes de ma vie...
Lorsque la nuit,
les amoureux s'embrassent,
les étoiles en sont jalouses...
Car, sous leurs cils,
naissent de petites étincelles...
Une perle plus grosse que les autres,
argentine et allongée,
luisait entre ses deux seins,
comme un croisssant de lune
entre deux nuages ronds...
Elle est supplique de tous les dons,
des connaissances, des souvenirs,
des baisers vécus et rêvés,
la jouissance qui nous a saisis...
Mes doigts possèdent le secret de t'éveiller,
de t'épanouir,
de te perdre, avant de t'endormir,
comme un enfant dans la forêt...
Chute de reins,
Chute du rêve enfantin d'être sage...
Fesses, trône adoré de l'impudeur,
Fesses dont la blancheur divinise encor la rondeur...
Seins, double mont d'azur et de lait,
Aux deux cimes brunes,
Commandant quel vallon, quel bois sacré ?
Le champ, sous la brise du soir, frissonnait.
Notre égoïsme, dans sa cachette,
oubliait le préjudice,
sacrifiant le blé au confort de notre amour...
Je t'aime de ta voix,
de tes yeux, de tes seins,
et de ma vie à toi,
toi dont les desseins sont d'aimer
celui qui t'aime tant...
Les jambes nues très haut,
la grandeur folie des yeux,
au fond de la gorge,
ce peu de voix pour des bas noirs,
bon gré, mal gré...
Tâtonnant toujours de tout son corps
vers l'oubli de la brûlure profonde,
sa bouche trouva la bouche de l'Indien...
Et elle ne se souvint plus d'aucune douleur.
Il leur restait, avant minuit,
trente minutes...
Puis elle évoque,
en des remords sans accalmies,
ces temps où rayonnait, pure,
la jeune gloire de ses amours chantées en vers
que la mémoire de l’âme
va redire aux vierges endormies...
Aimons gaîment
Et franchement
Aimons bien fort
Jusqu'à la mort
Aimons drûment
Et verdement !
La double pêche de tes seins
dans la coupe de la journée...
Voici que ton ventre se lève
entre les branches du figuier...
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux...
D'arbre en arbre, feuille à feuille,
Pierre à pierre, eaux et flammes...
Ma main la tienne accueille,
Ta main la mienne accueille...
...Je t'aime !
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois,
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le coeur des petites voix....
Ton amour m'a appris à être triste...
Il y a longtemps que j'avais besoin
d'une femme qui me rende triste
D'une femme dans les bras de laquelle je puisse pleurer
comme un passereau
D'une femme qui rassemble tous mes morceaux
comme les pièces d'un cristal brisé...
J'aimais m'approcher
doucement de votre visage,
vous sentir respirer plus fort,
voir, avec bonheur,
vos lèvres s'entrouvrir,
accueillir doucement, gémir,
et puis...
Elle portait une robe de foulard,
chiffonnée depuis qu’elle s’était assise.
Je ne pus m’empêcher d’imaginer les dessins
que le cannage imprime sur la peau...
Je t'aime pour toutes les femmes
que je n'ai pas connues,
Je t'aime pour tous les temps
où je n'ai pas vécu,
Pour l'odeur du grand large
et l'odeur du pain chaud...
Sous les yeux des filles bienheureuses
qui s'avancent,
les seins touchant l'onde,
l'eau pure des ruisseaux
jusqu'à sentir dans leur corps et leur âme
sans conditions et sans limites
la montée acquise du plaisir...
Mademoiselle mon coeur,
mise à nu dans la dentelle,
la bouche parfumée...
Madame,
savez-vous que d'être sucé,
souvent, j'ai besoin...
Quelques secondes, quelques minutes,
mais souvent...
A l'ombre d'un pilier d'église oubliée
ou sous les couverts d'une chantante futaie...
Sous une porte cochère,
à l'heure où, sur les quais, on allume les réverbères,
ou bien, dans les brumes du petit matin,
derrière le lourd rideau dansant, riant,
d'un fiacre cahotant...
Selon votre bon plaisir...
Elle est si proche,
ton âme de la mienne,
que ce que tu rêves,
je le sais...
Sur des lits moelleux,
dans mes bras, tendrement,
tu faisais s'épanouir tous tes désirs...
Aux rites sacrés,
jamais nous ne manquions...
Nous n'étions absentes
ni pour le bosquet sacré,
ni pour la danse,
ni pour la musique...
Dans le désordre :
Pierre Louÿs
Andrèas Embirikos
Marie-Maure Dagoit
Marc-Antoine de St Amant
Jean de la Fontaine
Arthur Rimbaud
Elizabeth Browning
Paul Eluard
Nikos Kavvadias
Nizar Qabbani
Sapphô
Rûmî
Georges Bataille
Andreas Embirikos
Pénélope Estrella-Paz
Raymond Radiguet
Fernando Esquio
Alfred Jarry
René Guy Cadou
André Verdet
Gustave Kahn
Victor Hugo
Emily Swindale
Marceline Desbordes-Valmore
Ronsard
Boris Vian
Hélène Cadou
Pierre Louÿs
Tüzes Balint
Maram al-Masri
Alfonso Eanes de Coton
René Char
Maxime Ollivier
Tahar Ben Jelloun
Paul Verlaine
Louis Scutenaire
Edmond Jabès
Pernette du Guillet
A suivre...
Une précision importante : Hop !
Les mots doux, tome 1 : Clic !
Les mots doux, tome 3 : Hop !