En anglais et en francais
M A Y D A Y . . .
d'Emily Swindale
Image internet
May day
Early in the morning…
In the kitchen,
The smell of fresh toasts…
Passing by the bow window
She heard
The birds
Singing in the park
Early in the morning…
Humming
An old hymn,
She was making
Her favorite jasmine tea…
The water was boiling…
On the white Stafford porcelain cup,
A thin slice of green lime,
As she liked…
Under her tiny apron
Made of Sheffield cotton,
She was wearing a simple raw dress
With a round neckline...
Footsteps in the hallway…
He was coming back
From the garden,
With his feet
All wet…
In his hands,
Covered with dewdrops,
A little bouquet of lilies,
For her,
Like surprised wee bells,
Fragile and nice smelling…
To thank him,
She fell on her knees,
In front of him,
And simply began
To kiss his glans,
As he was sitting on the sink…
She was no longer humming…
He was well settled…
In perfect balance…
His legs spread…
His shoes were wet…
Small blades of grass on his shoes…
Green…
Smooth…
Decorating his wet shoes…
The perfect country setting…
One could smell
The moth…
And the dark lilas…
All those perfumes…
The forces of Nature
Conquering their tiny home…
The forces of Nature
Always have the last word…
One hand
On the sink,
The other hand,
Gently caressing
Her hair…
His fingers
Playing
With her soft curls…
Slowly…
Gently…
Now…
The sun
Was high…
Shining…
Between the trees…
Flooding the kitchen
With soft rays…
Through the bow window…
The birds
Singing…
Louder and louder…
She knew…
She was beautiful…
She knew…
May Day would be beautiful…
As she liked…
Emily Swindale
Anthology of romantic english poetry
1899
Rob Efferan
May day...
C'était un matin, très tôt...
La cuisine sentait bon le pain grillé.
Par la bow-window,
elle entendait dans le parc,
chanter les premiers oiseaux....
Tout en fredonnant un vieil air,
elle préparait un bon thé au jasmin,
presque brûlant,
avec, sur le bord de la tasse
en porcelaine blanche de Stafford,
une fine rondelle de citron vert,
comme il aimait...
Sous son tablier léger de coton de Sheffield,
elle portait une petite robe écrue très simple,
à peine décolletée...
Quelques pas dans le couloir...
Il rentra du jardin avec les pieds mouillés.
Dans ses mains encore couvertes de rosée,
pour elle,
un petit bouquet de muguet,
clochettes étonnées, fragiles et odorantes...
Pour le remercier,
elle le suça aussitôt contre l'évier,
tout simplement...
Son dos était bien appuyé,
il avait trouvé la bonne position...
Pour se tenir en parfait équilibre.
il avait écarté un peu les pieds...
Ses chaussures étaient encore mouillées,
des petits brins d'herbes d'un vert très tendre,
dans un savant désordre, les décoraient joliment...
La scène était tout à fait champêtre...
On sentait presque l'odeur de la mousse
et celle des lilas qui étaient à peine défleuris...
La nature envahissait soudain le logis !
Les forces de la nature ont toujours le dernier mot...
***
D'une main,
il se tenait au rebord de l'évier,
de l'autre,
il lui caressait les cheveux très doucement,
en tournant lentement ses boucles brunes
entre ses doigts...
***
Maintenant,
le soleil commençait à clignoter
vers la cime des arbres.
Il inonderait bientôt la cuisine
de ses rayons obliques et caressants...
Par la bow-window,
les oiseaux chanteraient de plus belle...
Elle se savait belle.
Décidément, la journée s'annonçait belle...
Emily Swindale
Anthology of romantic english poetry
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