5 janvier 2008
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03:30
S U R L E Q U A I
A L' E N V E R S :
R A M A , D E U X F O I S . . .
Ma mère vient d'une famille d'éleveurs et mon père de pêcheurs.
Mon père a été secrétaire particulier de
Léopold Sédar Senghor.
J'étais une petite sénégalaise très heureuse dans son pays.
J'avais une grand-mère extraordinaire avec qui je vivais des moments d'intense émotion.
Elle m'attendait le soir au balcon de la maison et me faisait signe dès qu'elle m'apercevait de retour de l'école.
Elle me disait :
" Va porter de l'eau aux vieux
qui sont en plein soleil en bas de la maison. "
Je revenais avec des petites pièces
et elle me disait :
" Tu vois, il faut faire le bien, tu es récompensée... "
Plus tard, en France, j'ai été choquée par le fait que les jeunes ne se levaient pas pour laisser la place aux personnes âgées.
Les gestes vers l'autre étaient rares.
Mon mari, Joseph Zimet, est juif.
Quand je vois que son père, le chanteur yiddish Ben Zimet s'est installé sur l'île de Gorée, île symbole de l'esclavage, nous plongeons au coeur de l'humain.
Il est difficile de penser à la mort quand vous avez envie de vivre intensément.
Rien n'est simple chez moi.
Mon père a été secrétaire particulier de
Léopold Sédar Senghor.
J'étais une petite sénégalaise très heureuse dans son pays.
J'avais une grand-mère extraordinaire avec qui je vivais des moments d'intense émotion.
Elle m'attendait le soir au balcon de la maison et me faisait signe dès qu'elle m'apercevait de retour de l'école.
Elle me disait :
" Va porter de l'eau aux vieux
qui sont en plein soleil en bas de la maison. "
Je revenais avec des petites pièces
et elle me disait :
" Tu vois, il faut faire le bien, tu es récompensée... "
Plus tard, en France, j'ai été choquée par le fait que les jeunes ne se levaient pas pour laisser la place aux personnes âgées.
Les gestes vers l'autre étaient rares.
Mon mari, Joseph Zimet, est juif.
Quand je vois que son père, le chanteur yiddish Ben Zimet s'est installé sur l'île de Gorée, île symbole de l'esclavage, nous plongeons au coeur de l'humain.
Il est difficile de penser à la mort quand vous avez envie de vivre intensément.
Rien n'est simple chez moi.
J'irai là où le vent me portera.
Le Grand Architecte de l'univers nous a tous destinés à quelque chose, mais il ne nous a pas dit quoi.
Ce sera la surprise...
Rama Yade
( extrait de l'interview
réalisée par Hélène Mathieu
parue dans Psychlogie Magazines,
janvier 2008 )
réalisée par Hélène Mathieu
parue dans Psychlogie Magazines,
janvier 2008 )
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PS.
Je suis l'auteure de ces photos
mais c'est Patrick Swirc
qui a eu le privilège de photographier R. Y.
pour le magazine.
Clic !
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Je suis l'auteure de ces photos
mais c'est Patrick Swirc
qui a eu le privilège de photographier R. Y.
pour le magazine.
Clic !
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